Petite causerie avec Misolo Samdi, un talent caché de la HMI
(TripFoumi Célébrité) – Les artistes bourrés de talents du milieu musical haïtien sont nombreux. Sauf qu’il en a deux catégories : une première qui est bien connue après s’être bien vendue à travers les médias et les réseaux sociaux ; une seconde qui peine à augmenter le nombre de ses fans pour des raisons diverses, malgré leurs talents exceptionnels. Misolo Samdi est malheureusement de cette catégorie. Qui est-il en fait ? La rédaction de TripFoumi Célébrité se donne ce plaisir de vous présenter cette star peu connue et exploitée dans l’Industry de la Musique Haïtienne (HMI en anglais).
Un style assez varié
Jean Joseph Aschley Samedy, de son nom de naissance, est auteur, compositeur, rappeur et producteur de musique. Un talent à multiple chapeaux, dit-on. Contrairement à plusieurs artistes du milieu, le style de Misolo est assez varié.
Dans un entretien exclusif qu’il a eu avec notre rédaction, il confie que son style pourrait lui amener à se comparer à l’international Wyclef Jean. À l’instar d’autres stars, Misolo Samdi est un chanteur et compositeur polyglotte. Ses œuvres sont à la fois en français, en espagnol, en anglais et en créole, sa langue maternelle.
Misolo Samdi est PDG et fondateur de Kromatik Empire. C’est une sorte de collaboration dont la mission principale est de produire les arts audiovisuels et ceux appelés arts de la scène.
Misolo et la musique, une histoire de longue date
Né à l’hôpital Saint Antoine de Jérémie, l’artiste est à la fois parolier et poète. Son histoire avec la musique ne date pas d’hier. À ce propos, Misolo se souvient de son premier salaire : il s’agit en effet d’un verre de jus que son père lui avait donné après avoir exhibé ses talents de chanteur dans un groupe à tendance variée du quartier appelé : Tap-Tap.
« Tap-Tap fut ma première expérience. On l’avait formé uniquement pour les vacances. Le jour de la rentrée des classes, on était obligé de tout arrêter pour pouvoir mieux nous concentrer sur nos activités scolaires », nous a confié Misolo.
Après cette expérience, Misolo a eu l’opportunité de fréquenter Power Boys en 1995, un groupe de Compas et de rap évoluant à Jérémie. En 1996, le groupe sort sa première musique, titrée : Trip San Bòz. Allant par la suite au Choral Frère Polycarpe de Carrefour, Misolo a su tirer la place de champion aux côtés de ses frères dans le premier concours de chants évangéliques organisés par la Radio Télé Soleil en 2006.
« J’aime beaucoup la musique. C’est elle qui m’a servi de béquille et de pansement après la mort de mes parents. Elle m’a beaucoup aidé à traverser ce moment difficile, vue que je leur était aussi fils unique […]. La musique est à mon égard cette canne sur laquelle je m’appuie chaque fois que la vie tente de me faire tomber. »
Un artiste à multiple chapeaux
En 2000, alors que le jeune Aschley vient de terminer ses études classiques, il a intégré la Faculté de Droit et des Sciences Économiques de l’Université d’État d’Haïti (FDSE-UEH) pour faire des études en Économie.
Un an après, soit en 2001, il a abandonné la Faculté de Droit pour entamer d’autres études à l’IERAH. Une autre faculté au sein de l’UEH. À cette époque, ladite faculté n’avait qu’un département unique.
En 2016 il a foulé le sol de Cuba pour étudier Technique d’opérateur et vente de tickets d’avion. L’année d’après, soit en 2017, il a intégré l’Université Quisqueya pour des études en Marketing.
Mais parmi toutes les études entamées, il a terminé seulement les études en musique à l’école Carlsird en 2005 et la vente de tickets d’avion à Cuba. Pour l’heure, c’est avec cette profession qu’il gagne sa vie au sein d’une compagnie aérienne pour le compte de laquelle il vend des billets d’avion.
Quid de ses œuvres ?
En 2016, Misolo a sortie un morceau vidéoclipé titré : « Nwèl yon lòt jan ». Ce fut dans un mois de décembre. En étant à Cuba, l’artiste explique qu’il avait la nostalgie de sa terre natale vue que, dit-il, il n y a pas vraiment eu d’activités festives liées à la Noël sur la terre de Castro.
Parmi ses œuvres, il y a « Ayiti Cheri » et « Ble e wouj » qui sont disponibles sur plus d’une centaine de plateformes de téléchargement et de streaming. Quiconque aurait aimé y accéder n’a qu’à taper les titres ci-dessus mentionnés suivi de Misolo Samdi. Ce sont des œuvres qui valent la peine d’être consommées.
L’artiste est aussi présent sur les plateformes Tik Tok, Facebook, Twitter, Instagram, YouTube et SoundCloud sous le nom de #MisoloSamdi. Il suffit de lui donner un like et d’abonner à ses pages pour ne pas manquer le centième de ses prochaines œuvres musicales et artistiques.