Un conflit de longue date entre Enposib et Kreyol La risque de prendre une tournure judiciaire
(TripFoumi Célébrité) – Entre Enposib et Kreyol La, le torchon brûle à grande flamme. Un malentendu daté depuis septembre 2020 entre ces deux formations musicales a débouché sur une affaire de gifle où Jean Marc Tropnas, le manager de Enposib, dit déjà saisir son cabinet d’avocats et promet d’attaquer Ti Joe Zénny et son groupe en justice.
En effet, le jeudi 23 décembre marquait le 16e anniversaire de naissance de Kreyol La. Pour célébrer ce moment historique, une fête a été organisée à l’hôtel El Rancho où les groupes Enposib et Kreyol La ont été à l’affiche. Cette soirée a été d’une réussite sans pareille sur le plan musical pour les deux bandes, qui ont su livrer le produit.
À cause de la pluie qui tombait, Enposib a ouvert le bal à minuit 15. Sur la scène étant, alors que les stars de Enposib étaient en plein concert, Ti Joe Zenny s’est déplacé à 1h 45 pour demander au manager, Jean Marc Tropnas, de lui céder la scène. Jean Marc lui a répondu : « nous allons terminer. Laissez-nous jouer un dernier morceau ».
Cette mésentente entre les responsables de Kreyol La et Enposib a débouché sur une dispute où Ti Joe Zenny aurait giflé Jean Marc Tronpas. Les responsables du groupe qui s’est fait appeler Jazz Ou témoignent que « n’était-ce pas le sang-froid du manager, on aurait pu avoir plusieurs cadavres lors de cet événement », rapporte Scoop FM.
Ti Joe donne sa version des faits
Les explications de Ti Joe diffèrent de celles des responsables de Enposib. Selon le lead vocal de Kreyol La, depuis 9h 45, il y avait environ 3000 personnes à El Rancho. Le public a dû attendre Enposib jusqu’à minuit. À 1h 45, Bernard Mevs, le responsable logistique de Kreyol La, a rappelé à Jean Marc que sa bande avait à céder le stage à 1h 30, qu’il était 1h 45 et que son groupe devait passer le relais.
Jean Marc a répondu qu’il devait terminer le morceau que son groupe était en train d’exécuter et en jouer un autre avant de se faire remplacer. Ce que Bernard a rapporté à Ti Joe. Celui-ci, accompagné de ses deux enfants qui étaient présents au bal, s’est rendu auprès de Jean Marc. Ce dernier a maintenu qu’il cèderait le stage à 2h, rapporte Ti Joe.
Accompagné des agents de CIMO, Jean Marc aurait approché sa tête du visage de Ti Joe, lui indiquant que s’il le pouvait, qu’il force à son groupe de céder le stand. Ti Joe, de la main, lui a poussé la tête ». Cet incident s’est passé devant une vingtaine de personnes, y compris des agents de CIMO, des enfants de Ti Joe et des fans des deux groupes.
Après cette malheureuse mésentente, le bal s’est arrêté pendant un certain temps. Mais Kreyol La n’avait pas tardé à donner sa performance. Après, Ti Joe se dit étonné d’entendre qu’il a giflé Jean Marc. Pour l’artiste, « c’est une stratégie pour empêcher de louer la performance supérieure de Kreyol La, qui a fait vibrer El Rancho. L’ambiance était telle que le public est resté jusqu’à 5 heures du matin », renchérit Ti Joe.
Un conflit de longue date
Vraisemblablement, ce qui s’est passé à El Racho le 23 décembre dernier n’est que la goutte qui a renversé le vase. Les groupes Enposib et Kreyol La étaient déjà à couteaux tirés depuis septembre 2020. L’interprète de « Mwen poukò m » le confirme. Dans une déclaration qu’il a faite à Scoop FM après l’incident, le numéro un de Kreyol La parle de « conflit latent ».
Tout a en effet commencé en septembre 2020 où Philippe Jasmin de l’Impact FM devait organiser un bal avec les deux groupes à Esquina Latina. Ce bal n’a pas pu avoir lieu. Il y avait eu une discussion sur le montant à verser au groupe Enposib et l’ordre dans lequel les groupes devaient performer.
Richard Urbain, le représentant à l’international du groupe Kreyol La, avait contacté Coffy Desmangue, l’un des managers de Enposib pour l’organisation du bal. Selon Ti Joe, Desmangue avait exigé 20 mille dollars américains tandis que le groupe jouait ordinairement pour 8 mille dollars. « Après négociation, il a accepté 15 mille. Mais malgré cela, on a dû intégrer le manager du groupe Enposib dans le staff organisateur pour rendre possible l’événement »
Mais cela n’était pas suffisant. « Trois jours avant le bal, les responsables du groupe Enposib exigent aux organisateurs de faire jouer leur groupe en second lieu. Ils posent comme condition d’augmenter le prix pour performer en premier », poursuit Ti Joe. À cause de ces malentendus entre Kreyol La et Enposib, l’événement n’a pas pu avoir lieu. Depuis lors, entre ces deux groupes, une guerre froide règne.
De l’avis de plus d’un, d’abord c’est une très mauvaise image pour les récipiendaires des deux groupes en particulier, mais aussi pour l’Industrie de la Musique Haïtienne dans sa totalité. Espérons que les deux groupes vont trouver une entente amicale avant la tournure judiciaire que promet Jean Marc Tropnas, le manager de Enposib.